SEMAINE DE LA CHANSON

Marc-André Boivin

23-01-2008 | 18h42

Après les Dubois, Piché, Vigneault, Ferrat et Ferland, c’est maintenant au tour de Daniel Lavoie, un autre monument de la chanson francophone, d’avoir l’honneur de clôturer la Semaine internationale de la chanson qui effectue cette année un retour au Grand Théâtre de Québec.

Accompagné de près de 400 choristes provenant de toutes les régions du Québec, des maritimes, du Manitoba, province d’origine de l’auteur-compositeur-interprète, ainsi que quelques-uns de la France, Daniel Lavoie livrera ses plus grands succès au cours des deux spectacles qui seront présentés à 15 heures et à 20h30 le samedi 23 août.

Contrairement aux années passées où les deux spectacles étaient présentés le vendredi et samedi soir, voilà que l’organisation de cette grande semaine a dû composer avec la visite d’une certaine Céline Dion sur les Plaines d’Abraham le 22 août. «On ne voulait pas faire mal au spectacle de Céline», lance à la blague Marcel Auclair, président de la Semaine internationale de la chanson.

Touché

Il était difficile de trouver titre autre que Le chœur et Lavoie pour ce spectacle unique qui sera aussi présenté à Saguenay le 27 septembre et à Montréal le 12 octobre. Daniel Lavoie s’est dit touché par l’honneur qu’on lui faisait. «Je suis à la fois intimidé, impressionné, flatté et honoré de participer à cet événement. Je rêve de jouer avec une grande chorale depuis toujours», confie-t-il. L’auteur-compositeur-interprète craignait au départ que musiques et paroles ne tiennent pas la route avec un chœur d’une telle grosseur, mais après un court extrait d’une trentaine de secondes de la pièce La danse du smatte, enregistrée avec une chorale, force est de constater que le mariage se porte pour le mieux.

«Pour des pièces comme J’ai quitté mon île et Qui sait, je trouvais que ça se portait plutôt bien, mais là, on propose des chansons comme Tension attention ou La danse du smatte alors, on peut dire que tout se prête à la musique chorale», affirme le chanteur en riant. Avis aux intéressés, Le pape du rap ne fait pas partie des chansons que l’on pourra entendre lors de cet événement au cours duquel M. Auclair et sa bande nous réservent quelques surprises.

L’artiste en vedette doit évidemment avoir marqué l’univers de la chanson francophone au fil des ans. Daniel Lavoie, avec une carrière qui s’étend sur une quarantaine d’années et avec plus de 300 chansons, en fait partie. «Le gérant de Daniel, qui est aussi celui de Jean-Pierre Ferland, nous avait dit en 2003 que ce type de spectacle pourrait l’intéresser, mais Daniel était en tournée en France ou à droite et à gauche, alors nous n’avions pas eu la chance de le faire avant», explique M. Auclair.

Celui-ci affirme que l’artiste doit aussi avoir le goût de le faire et non pas se présenter uniquement pour toucher un cachet. «Cet aspect ne faisait aucun doute en ce qui concerne Daniel Lavoie. Nous L’avons rencontré d’abord pour qu’il comprenne bien le processus et la mécanique du spectacle. Ça prend quelqu’un qui va avoir du fun et qui va embarquer dans le projet», affirme M. Auclair qui planche déjà sur les éditions de 2009 et 2010.

Travail commencé

Stéphane Leroux, le directeur artistique de ce grand spectacle qui, chaque année, est encensé par la critique, affirme de son côté que lui et son équipe de sept personnes sont déjà à l’œuvre en ce qui concerne le travail dans le domaine des harmonies vocales. «Daniel Lavoie est aussi très impliqué dans tout le processus. Nous bénéficions de ses conseils et il est toujours disponible si nous avons besoin de quoi que ce soit », confie M. Leroux.

Si la scène du Grand Théâtre de Québec peut accueillir jusqu’à 425 choristes, déjà plus de 300 sont déjà inscrits pour l’événement. Les autres qui voudraient y participer peuvent s’inscrire jusqu’au 28 février en passant par le site de la Semaine internationale de la chanson ou en téléphonant à l’organisme. «Les choristes qui se joignent à nous sont des mordus qui aiment vraiment ça. Certains hypothèquent même leurs vacances pour participer », admet le directeur artistique en terminant.