Daniel Lavoie et l’orchestre «I Musici de Montreal», Festival classique des Hautes-Laurentides
Le 14 août 2010 dans la ville de Ferme-Neuve, située dans la région des Hautes-Laurentides au Québec, à 260 kilomètres (160,5 milles) au nord-ouest de Montréal, un événement musical unique a eu lieu: Daniel Lavoie, accompagné par l’orchestre de chambre «I Musici de Montreal», a chanté ses plus grands succès. Ce concert est organisé dans le cadre de la 12ième édition du Festival classique des Hautes-Laurentides. Ce festival épique s’est déroulé du 19 juin au 21 août 2010 sur 10 scènes différentes. Il s'est composé de 31 concerts et a réuni 300 artistes. Le charme de cette fête de musique consiste en la possibilité unique pour les spectateurs de jouir de la musique classique (pas seulment) en se trouvant à proximité de la nature du Québec montagneux, si grandiose et si magnifique. L'infrastructure touristique des Hautes-Laurentides est construite si délicatement que les conditions sont idéales pour se délecter d'un vaste espace, du silence et de la quiétude des montagnes, des bois à proximité desquels un être humain se sent souvent isolé du monde entier. L’idée d’écouter de la musique classique dans ce paysage peut paraître paradoxale mais il n'en est rien. Le paysage favorise naturellement la philosophie et la perception d'un art sublime.«I Musici de Montreal», l’orchestre de chambre de Montreal, a été fondé en 1938 par Yuli Turovsky, un violoncelliste remarquable, formé au Conservatoire P.I. Tchaïkovski de Moscou. Ce collectif de musique, réputé internationalement, se compose de quinze musiciens.
De quelle façon un orchestre de chambre, qui s’est rendu célèbre en interprétant les œuvres de Haydn, d'un côté, et un chanteur populaire québecois, de l’autre côté, pourraient-ils s’harmoniser ensemble sur scène? Cette question m’intiriguait beaucoup, comme bien d'autres spectateurs, je pense. Le pressentiment d'un miracle précédait le concert. Le miracle s'est produit. Cette seule phrase peut exprimer le sentiment majeur de tout ce qu’on a vu et entendu. Quel plaisir d'observer la compréhension mutuelle, la confiance et les étincelles, presque visibles, qui se deplacent entre l’orchestre et le chanteur! Quant aux chansons de Daniel, elles sont agrémentées de nouveaux arrangements qui ont été faits avec grand amour et fantaisie. Sans exagération, on peut dire que Monsieur Lavoie, en se trouvant derrière son piano, s’est délecté d’un nouveau résonnement de ses compositions. Des trouvailles inattendues, je voudrais mentionner le final de la chanson «Sauvez». Comme on sait, cette chanson est un appel sincère de sauver le milieu ambiant d’une destruction. Après les derniers mots, les parties instrumentales se sont dispersées «chacun de leur côté» et cette cacophonie-là a démontré un chaos d'une manière si évidente que les spectateurs ont été choqués de cet effet musical jusqu'aux fourmillements. Encore une surprise musicale – une interprétation de la chanson finale de tous les concerts de Daniel Lavoie «Boule qui roule». D’habitude le chanteur donne la possibilité à la salle d’accompagner le refrain de cette chanson simple et émouvante en la fredonnant. Ici ce sont les instruments qui l'ont accompagné! Les instuments à cordes «échangaient quelques mots» avec le piano et ils le faisaient si doucement et harmonieusement que cela nous a coupé le souffle.
Je pense que tous les spectateurs, qui ont eu la chance d’assister dans la salle par ce chaud soir d'été au milieu des Laurentides, ont sentis que le concert est passé le temps d'un souffle et il afinitrop vite...
Анна None