7 chansons pour fêter les 70 ans de Daniel Lavoie
Il compte plus d’une cinquantaine d’années de carrière: Daniel Lavoie célèbre, le 17 mars, son 70e anniversaire. Le chanteur, né à Dunrea, au Manitoba, avait l’intention de devenir médecin, mais sa passion pour la musique aura fini par primer, pour notre plus grand bonheur. Daniel Lavoie a constaté très jeune sa facilité à manier le langage musical, puis il a choisi de travailler pour nourrir ce talent. Le résultat: un riche répertoire de chansons, dans lequel nous avons le plaisir de puiser pour lui rendre hommage.
Daniel Lavoie a déjà mentionné, en entrevue à La Presse en 2018, que même après toutes ces années de carrière (tout a commencé en 1967, quand même), quelques rares chansons de son répertoire figurent encore au programme de presque chaque spectacle. L’une de celles-ci, c’est J’ai quitté mon île, une mise en garde contre l’irresponsabilité humaine envers la planète, dont le chanteur ne se lasse pas et qui devient de plus en plus criante d’actualité chaque jour qui passe.
Si l’on retient encore aujourd’hui J’ai quitté mon île, il reste que l’album sur lequel elle figurait – le tout premier de Daniel Lavoie – n’est pas celui qui l’a fait connaître du grand public. Il s’agit plutôt de son troisième, Nirvana Bleu, un 33 tours lancé en 1979 qui lui a valu une critique élogieuse en France et sur lequel figure La danse du smatt.
Puis, en 1983, il y a eu un tournant dans la carrière de Daniel Lavoie, quand sa musique a pris un virage techno-pop sur l’album Tension, attention. L’album s’est écoulé à plus de 2 millions d’exemplaires et a même été enregistré en versions anglaise, portugaise et espagnole. La pièce-titre est l’un des deux gros succès de l’album; elle lui a d’ailleurs valu trois prix Félix l’année après sa parution.
C’est également sur Tension, attention que se trouve la chanson que Daniel Lavoie lui-même considère comme son plus gros succès en carrière à l’internationale. Il dit l’avoir chantée «jusqu’à l’écœurantite». Contrairement à J’ai quitté mon île, il ne la chante plus à chaque spectacle. Il n’en demeure pas moins que Tension, attention et Ils s’aiment lui ont valu un Victoire de la musique, un Midem d’or à Cannes, la médaille Jacques-Blanchet et le prix Québec/Wallonie-Bruxelles.
En 1991, Daniel Lavoie a collaboré avec l’Office national du film sur une animation dont les images étaient conçues par le peintre et sculpteur Réal Bérard, lui aussi franco-manitobain. Le vidéoclip de la chanson se veut une illustration de l’imaginaire des francophones de l’Ouest canadien. Daniel Lavoie a déjà raconté que c’était la chanson la plus difficile à chanter dans son répertoire, puisqu’elle parle de choses qui lui sont très chères.
Témoignage de l’importance de l’œuvre dans le répertoire francophone du Canada, Jours de plaine a été reprise par le groupe de musique traditionnelle québécois Les Charbonniers de l’enfer, dans un arrangement a cappella, où elle est précédée d’une chanson du répertoire autochtone, Nikana.
À partir de la fin des années 90, Daniel Lavoie a eu moins de temps pour produire du matériel solo. Il s'est joint à la distribution de Notre-Dame-de-Paris, la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante. Il a crée le personnage de Frollo, qu’il a joué de 1998 à 2003, puis à nouveau lors de la reprise du spectacle en 2016 à Paris et en 2018 au Québec. Il endossait alors les habits de comédien et livrait de poignantes interprétations des airs de son personnage, dont Tu vas me détruire, où le prêtre qu’est Frollo maudit la zingara Esméralda qui lui fait remettre en question ses vœux de célibat.
J’oublie jamais, jamais, d’aimer
Après Notre-Dame-de-Paris, il s’est remis à la création, ce qui a donné notamment Comédies humaines, Docteur Tendresse, J’écoute la radio, puis Mes longs voyages, un bilan de parcours avoué, mais pas un ultime album avoué. D’ailleurs, s’il faut se fier à ses prestations, Daniel Lavoie est toujours en grande forme; son charisme est sa sensibilité aussi. Sur Mes longs voyages, il chantait notamment J’oublie jamais, jamais d’aimer, un amour que son public souhaite lui rendre encore longtemps.
Par Nathan LeLièvre
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