Rétrospective de 50 ans de succès
28.02.2018
Dans Mes longs voyages. qu’il présentera un soir au Théâtre Outremont Daniel Lavoie s’offre le plaisir d’être sur scène avec ses vieux chums musiciens. Incroyable, mais vrai, cela pourrait bien être son dernier tour de piste.
Ses rides d’expressions et sa blanche crinière témoignent de ses 50 ans de succès qu’il a vécus des deux côtés de l’Atlantique. Puisque toute bonne chose à une fin, Daniel Lavoie semble l’envisager avec sérénité.
«Sans vouloir faire d’annonce, genre c’est mon dernier spectacle, j’ai l’impression que j’arrive vers la fin de mes tournées. Je ne me vois pas en faire d’autres après celui-ci. Mais, peut-être que ça viendra», ajoute-t-il, en se laissant une porte ouverte.
La dernière fois que le franco-manitobain avait foulé les planches du Théâtre Outremont c’était il y a 30 ans. À cette époque, en 1988, il venait tout juste de faire une tournée triomphale en France incluant l’Olympia de Paris. «Nous avions été un mois complet à l’affiche. L’industrie du spectacle marchait mieux que maintenant. J’ai gardé de très beaux souvenirs de cette salle. Ç’a été un des points culminants de ma carrière», raconte-t-il avec une pointe de nostalgie.
Une fin canon
Alors que le milieu opte généralement pour des spectacles plus intimes, donc moins onéreux et plus profitable, Daniel Lavoie explique pourquoi il a décidé de prendre le chemin inverse.
«Je n’avais pas envie de faire un spectacle dépouillé. Comme je savais que c’était probablement une de mes dernières tournées, sinon ma dernière, je me suis dit go out with a bang! Et, j’avais envie de la faire avec des amis, des gens que j’aime et une section de cuivres, pour me faire plaisir».
Dans Mes longs voyages Daniel Lavoie se raconte à travers ses chansons et ses périples. «Parce qu’ils font partie de mon métier, j’ai beaucoup voyagé. Ils ont mis une couleur sur ce que j’écrivais. Et ce ne sont pas des souvenirs de mes voyages que je raconte, mais les influences qu’ils ont eues sur moi lors de rencontres ou de moments vécus», précise-t-il.
L’avenir
À l’orée de la dernière année de sa soixantaine, lui qui a failli mourir d’une infection pulmonaire en 2016, envisage l’autre décennie avec lucidité. «Même si je n’aime pas vieillir, la déchéance de la chaire n’est pas quelque chose de particulièrement agréable à vivre. Je suis en paix avec mon âge. J’accepte ce qui m’arrive et advient ce qui adviendra», ajoute l’auteur d’Où la route mène.
S’il est possible que Daniel Lavoie ne fasse plus de spectacle solo, en contrepartie il continuera d’incarner le personnage de Frollo dans Notre Dame de Paris qui aura 20 ans cette année.
Entre temps, il planche sur ce qui pourrait être une nouvelle avenue dans sa carrière. «J’ai le projet d’écrire des spectacles qui feront que je me retrouverai dans la salle à regarder les autres plutôt qu’à jouer sur scène», lance-t-il.
Daniel Lavoie ne veut toutefois pas trop en dévoiler pour le moment.