Daniel Lavoie redécouvre son œuvre
14.11.2011 MONTRÉAL
Daniel Lavoie le dit très humblement: l’album «J’écoute la radio», qu’il lançait dans une atmosphère intime à l’Astral, à Montréal, lundi soir, et sur lequel il revisite 11 de ses plus grands succès, a été conçu dans le but de faire plaisir à ses admirateurs d’ici et d’ailleurs…
Mais aussi dans l’intention de se satisfaire lui-même. Car l’artiste chevronné l’avoue sans ambages: il trouve que certaines versions de ses chansons ne sont plus d’actualité. «J’ai eu l’idée de ce disque alors que j’étais en train de faire des courses à l’épicerie. J’ai entendu une de mes chansons à la radio, et je n’ai pas aimé ça. Je trouvais que ç’avait mal vieilli. Il ne faut pas dire «j’aurais dû», parce que ce sont des pièces que les gens ont aimées, mais j’avais le sentiment qu’elles méritaient mieux. Alors, j’ai voulu les emmener dans la même maison. Et je sais que le public aime ça. En spectacle, quand les gens reconnaissent les chansons, ils sont heureux. J’avais envie de faire des chansons que les gens connaissent», a raconté l’auteur-compositeur.
C’est donc ainsi que le train s’est retrouvé sur les rails et que les «Ils s’aiment», «La danse du smatte», «Jours de plaine», «J’ai quitté mon île», «Boule qui roule», «Je voudrais voir New York» et autres «Tension attention», se sont retrouvées sur un même opus avec des arrangements au goût du jour. En prime, les gens auront à se mettre sous la dent un air inédit, «J’écoute la radio», véritable hymne à l’amour et à la musique.
COLLABORATEURS DE TALENT
Pour cette nouvelle œuvre, Daniel Lavoie s’est offert un autre cadeau, celui de se produire en duo avec des chansonniers qu’il respecte et qu’il admire. Et il ne tarit pas d’éloges lorsqu’on évoque le nom de ces jeunes et moins jeunes partenaires d’un jour.
De Robert Charlebois, qui prête sa voix à «Boule qui roule», Lavoie dira qu’il est «probablement la raison pour laquelle [il] fait de la chanson». De Jorane, Catherine Major, Martin Léon et Louis-Jean Cormier, le créateur louangera le professionnalisme et le talent. Quant au chanteur français Renaud, Daniel s’enorgueillit d’avoir eu l’opportunité de le côtoyer, peut-être pour la dernière fois, en studio.
«C’est l’un des plus grands auteurs-compositeurs de chansons françaises depuis toujours. C’est certainement le petit-fils de Brassens et de Brel, j’ai eu la chance d’être un peu son ami, et il a accepté de venir chanter, même s’il n’a plus beaucoup de voix. Je sais qu’il est très orgueilleux, et j’ai pris comme un grand témoignage d’amitié le fait qu’il accepte de venir chanter, dans son état.»
Au cours des prochains mois, Daniel Lavoie offrira des spectacles au Québec, en France et en Russie où, le souligne-t-il, on le réclame déjà à grands cris. Mais aucune sortie d’album original n’est prévue à court terme pour lui.