Rideau sur la distribution originelle de Notre Dame de Paris
Publié le 15 décembre 2011
Il régnait une ambiance bon enfant mardi soir dans l'autobus qui ramenait l'ensemble de la troupe originale de Notre Dame de Paris à son hôtel de Kiev, juste après avoir donné une représentation du spectacle hommage à la comédie musicale.
«C'est vraiment la fin de Notre Dame de Paris pour nous et on a choisi de boucler la boucle à Paris. C'est la deuxième et dernière fois qu'on se réunit. On l'avait déjà fait à Kiev, à Saint-Pétersbourg et à Moscou l'année dernière. Les arrangements de Guy St-Onge nous ont donné des ailes puisqu'on a toujours chanté sur des bandes, ce que d'ailleurs tout le monde nous a reproché à l'époque. On a trouvé 13 ans plus tard une énergie qu'on n'avait même pas avant!», explique Daniel Lavoie au bout du fil.
C'est sans costume, sans décor et sans livret, mais accompagnés par 40 choristes et les 70 musiciens de l'Orchestre symphonique national de Kiev que les sept interprètes sont montés sur scène en Ukraine, tout comme ils le feront les 16, 17 et 18 décembre en France, où plus de 30 000 spectateurs sont attendus pour fredonnerBelle ou Le temps des cathédrales.
«C'est une version concert, on n'est pas en costume, mais en costard! Mais inévitablement, les personnages reviennent, car ils ont tendance à être sous la peau!», dit à la blague Daniel Lavoie.
«On est vraiment sous le charme des souvenirs qui nous passent par la tête. Il y a de nombreux réflexes qui reviennent et je ne vous cache pas que peu importe où je chante, la tête me courbe un peu. J'ai toujours gardé ce tic de Quasimodo!», ajoute Garou.
«C'est toujours un plaisir de retrouver mes complices, poursuit Luck Mervil. On a vécu quelque chose de magique et on est devenus des amis avant tout, et même une famille. On a vécu quelques années ensemble, donc on a vu passer des mariages, des divorces, des morts et des naissances! Trois ans avec une gang, c'est ça!», dit-il.
Dès ses débuts, Notre Dame de Paris a connu un vif succès aussi bien sur scène que sur disque, déclassant même Céline Dion en tête du record des ventes avec 7,5 millions d'exemplaires écoulés. La comédie s'est d'ailleurs rapidement exportée et a été présentée aux quatre coins du monde. Une aventure qui a permis de lancer en France et au Québec la carrière de plusieurs de ses interprètes.
«J'avais déjà une carrière amorcée au Québec mais Notre Dame a été une catapulte qui a lancé ma carrière internationale. C'est très symbolique comme spectacle, on n'allait pas remettre nos costumes et reprendre la mise en scène. Il ne faut pas trainer cette nostalgie», explique Bruno Pelletier qui sera aujourd'hui sur les ondes de Radio France avec Luc Plamondon. Le chanteur sera de retour au Québec afin de terminer son nouvel album qu'il espère sortir d'ici l'été prochain.
«D'avoir eu cette chance inouïe et exceptionnelle de faire Notre Dame de Paris a été une aventure artistique exceptionnelle. Je me demande qui a dessiné le karma, mais je l'aime bien!», s'exclame Garou, qui passera les Fêtes au Québec avant de repartir pour trois mois à Moscou pourZarkana, du Cirque du Soleil.
«Après ça, je vais sûrement rentrer dans mon studio dans les Cantons-de-l'Est pour aller travailler sur la suite. Il y a beaucoup de stimulations qui se sont faites au Cirque du Soleil, et il y a plein de choses qui se passent à l'intérieur de moi que j'aimerais exploiter», conclut-il.
Photo: La troupe originale de Notre Dame de Paris lors de son passage à Kiev, en Ukraine.