Daniel Lavoie: un spectacle envoûtant, charmant et élégant
En 40 ans de carrière, Daniel Lavoie n’a pas chômé. Artiste prolifique et international, sa voix, ses écrits et sa musique se retrouvent sur quelques millions d’albums à travers le monde et surtout à travers la francophonie. Voix exceptionnelle, présence scénique remarquable, la visite de Lavoie au Grand Théâtre de Québec le 17 mai a été un cadeau musicalement envoûtant. Retour sur l’événement.
Le spectacle tant attendu: du nouveau matériel et de grands succès
Sur scène, l’homme semblait serein, détendu, heureux. Le musicien, lui, semblait accompli et en pleine possession de ses moyens. Et nous, public, étions ravis d’être là. Les ingrédients étaient donc parfaits pour un mélange de plaisir et de détente. Lavoie nous a chanté quelques titres de son nouvel album J’écoute la radio. Celui-ci a par ailleurs le don d’habiter ses chansons et de les interpréter très sincèrement. Ce fut aussi le cas pour ses célèbres hits. On a pu entendre des tubes comme Tension, Attention, gagnant du Félix de la chanson de l’année en 1984, Roule ta boule, l’excellent Je voudrais voir New-York et, bien entendu, Ils s’aiment. D’ailleurs, je tiens à préciser que l’éclairage était époustouflant sur cette dernière chanson, mais le fut bien évidemment aussi pour tout le spectacle. Chapeau à l’éclairagiste! Lavoie nous a également fait plaisir en interprétant Belle et Tu vas me détruire, deux pièces tirées de la comédie musicale Notre-Dame de Paris dans laquelle il tenait le rôle de Frollo à la fin des années 1990.
Une mise en scène élégante
La mise en scène réalisée par Denis Bouchard est définitivement réussie. Les chansons sont bien ficelées entre elles et bien encadrées par de petits monologues sympathiques. Lavoie y va de quelques blagues et de quelques touchantes histoires familiales. Encore une fois, concept charmant et élégant. Très tôt dans le spectacle, il a su développer un lien avec nous. Seul un artiste scénique d’expérience, selon moi, peut accomplir cela. Lavoie l’a quant à lui réalisé sans problème. De leur côté, les musiciens qui l’accompagnaient ont fait bonne figure. Je tiens à souligner la qualité du travail de la choriste et sa présence scénique, celle-ci ayant été impeccable, notamment sur Ils s’aiment où elle a livré de puissantes notes. Finalement, je tiens à confesser le fait que j’ai été envoûté par le charisme scénique et par la voix du plus célèbre Franco-Manitobain. Hier soir, il a encore su nous prouver qu’il est l’un des grands de la musique francophone.
Une agréable première partie
Ce que l’on puisse dire, c’est que Lavoie a su bien s’entourer. En plus d’être allé chercher un excellent metteur en scène; Denis Bouchard, il a offert sa première partie à une talentueuse compositrice-interprète, soit Sophie Beaudet. Celle-ci nous a présenté des chansons de son nouvel album intitulé Garçonne. Elle a notamment su bien réchauffer la salle avec des chansons mid-tempo et des ballades acoustiques. Elle nous a aussi présenté l’excellente chanson Dans les bras de Léa composée par nul autre que Daniel Lavoie. Au final de sa brève prestation, bien des gens, dont moi, n’ont pu résister à aller se procurer l’album disponible au moment de l’entracte. À découvrir de Sophie Beaudet: À quoi tu penses?, Dans les bras de Léa, Garçonne, On se ressemble.Photos disponibles section photoreportages et sur notre page Facebook.
Par: Michaël Bédard
Photos: Pierre Ménard
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