Petit à petit, j'ai fait ma place
UN ALBUM POUR SOULIGNER SES 40 ANS DE CARRIèRE
27. 11. 2009
L'album «Lavoie et le grand choeur» a été enregistré à la Place des Arts il y a un peu
plus d'un an, alors que Daniel Lavoie était accompagné de 548 choristes québécois,
manitobains et français. Rencontré récemment lors du lancement de ce nouveau
disque, l'auteur-compositeur-interprète d'origine manitobaine nous a parlé d'exil, de dépaysement et d'amour.
plus d'un an, alors que Daniel Lavoie était accompagné de 548 choristes québécois,
manitobains et français. Rencontré récemment lors du lancement de ce nouveau
disque, l'auteur-compositeur-interprète d'origine manitobaine nous a parlé d'exil, de dépaysement et d'amour.
Daniel, qu'est-ce qui fait du spectacle que vous avez enregistré un événement si mémorable?
La présence du choeur. D'ailleurs, ç'a été un moment bouleversant lorsque je l'ai entendu la première fois pendant une répétition. Les chanteurs voulaient me faire plaisir. Ils ont
mis une année à apprendre mes chansons.
Qu'est-ce qui vous a le plus bouleversé?
Quelqu'un qui chante avec tout son coeur dégage énormément d'émotions. Donc, quand ce sentiment est exprimé par les 548 membres du choeur, ça donne quelque chose qui ressemble à un raz-de-marée. L'énergie et l'émoition qui s'en dégagent sont très importantes.
Qelles chansons préférez-vous?
J'aime beaucoup «Jour de plaine» et «J'ai quitté mon île». D'ailleurs, c'est la deuxième fois que je les enregistre. J'ai écrit «J'ai quitté mon île» à 21 ans, et je chante encore cette pièce à 60 ans. Etonnamment, je partage toujours les mêmes sentiments ei les mêmes idées que j'avais a cette
époque. Cette chanson n'a pas vieilli. Je parle d'exil, de dépaysement, d'écologie et d'espoir.
Les premiers albums qui sont sortis au début des années 70 sont passés inaperçus. Pourtant, vous vous êtes taillé une place enviable dans le milieu artistique...
Probablement parce que mes chansons ne sont pas passées complètement inaperçues, (sourire) De grands auteurs-compositeurs les ont remarquées et m'en ont parlé. Cela m'a donné le courage de continuer, car c'était effectivement très difficile, au début. J' étais un illustre inconnu au Québec: je ne connaissais personne et je n'avais ni famille ni amis. C'a été une longue et difficile montée. Disons que j'ai escaladé la colline du côte qui est à pic. (sourire).
Mais vous avez tenu bon.
J'ai traversé des périodes pendant lesquelles j'aurais eu toutes les bonnes raisons d'abandonner. Tout allait mal! J'ai même perdu ma maison de disques. Bref, je me suis fait laver. Cela aurait pu être une raison suffisante pour laisser tomber... Mais j'ai tourné la page, parce que j'adore mon métier.