Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves?
Le lundi 12 février 2007
Le 30 avril prochain marquera le cinquième anniversaire de la mort de Sylvain Lelièvre, emporté en 2002 par une embolie pulmonaire.
Linda Racine et Daniel Lavoie font partie des 150 artistes qui participent à deux spectacles hommages, les 17 et 18 février à Longueuil. Monique Giroux les reçoit, en compagnie d'Élizabeth Gagnon, qui anime et réalise une série de cinq émissions consacrées à Sylvain Lelièvre.
Les spectacles permettront d'amasser des fonds pour Certex, un organisme sans but lucratif de la Montérégie qui engage 150 personnes, la majorité souffrant de déficience physique ou intellectuelle, dans une usine de recyclage.
La série d'émissions sur Sylvain Lelièvre, intitulée Qu'est-ce qu'on a fait de nos rêves?, sera diffusée cet été sur les ondes de la Première Chaîne. Elizabeth Gagnon vise à retrouver la «voix» de l'auteur-compositeur-interprète à travers ses chansons, des entrevues qu'il lui a accordées et des témoignages de gens qui l'ont connu.
Linda Racine l'a connu en 1995 au moment où elle travaillait comme serveuse au Café du monde, à Québec. Certains soirs, elle chantait et, à l'occasion, Sylvain Lelièvre l'a accompagnée au piano.
Sylvain Lelièvre a signé plusieurs textes pour Daniel Lavoie, notamment sur les albums Vue sur la mer (1986) et Où la route mène (1998).
Quand le Country monte au palmarès
19 décembre 2006 (QIM) - Décidément, Mario Pelchat a vu juste lorsqu'il a conçu le projet de produire un album réunissant plusieurs artistes de différentes sphères du monde de la chanson autour d'un corpus musical de succès du country local. Longtemps relégué au second plan dans les médias, ce style musical est néanmoins implanté au Québec depuis des décennies et il a sa petite et sa grande histoire. Si l'autoproduction et la distribution artisanale ont longtemps tenu le genre dans un marché parallèle, les développements des technologies ont fait de ces pratiques une approche plus viable et mieux acceptée parmi les amateurs de presque tous les styles.
Paru à la toute fin octobre, «Quand le country dit bonjour...» s'est hissé dans les positions de tête dès sa sortie, au point de le considérer candidat au titre de disque d'or en deux semaines seulement. Un tel projet se devait d'être rassembleur et la plupart des titres sont déjà connus d'une grande partie du public. L'élément surprise vient d'ailleurs: pour une rare fois, le choix des interprètes dépasse le réseau des complicités évidentes. Si la présence de Jonathan Painchaud, Mara Tremblay, Bourbon Gauthier ou Les Respectables est dans la nature des choses, chacun ayant ouvertement oeuvré dans le style ou s'y étant déjà frotté. La chose est moins évidente pour certaines autres collaborations, telles celles de Jorane, Dany Bédar, Daniel Lavoie et Marie Denise Pelletier. Pourtant, le résultat est fort intéressant, quoique inégal, et on peut dire que l'entrée en territoire se fait par la grande porte.
Mais sans enlever quoi que ce soit à l'initiative, il faut reconnaître qu'il s'agit autant d'une percée symbolique que d'une révolution. Il y a des lustres que plusieurs artistes, qu'ils soient du mainstream ou des scènes émergentes, affichent ouvertement leur intérêt pour les sonorités country. Pour s'en tenir aux derniers mois, il est évident que des gens comme Vincent Vallières, le Henri Band, Kaïn et Les fréres Cheminaud, pour n'en nommer que quelques-uns, ont puisé à cette source, prenant le relais des Ours, Fabuleux Élégants et autres Stephen Faulkner.
Il faut aussi souligner la présentation graphique en bas relief qui orne le devant et l'intérieur de la pochette, reproduisant une oeuvre de gravure sur cuir que Mario a créée spécialement pour l'occasion. Raison de plus pour ne pas se contenter de téléchargements!