20 ans de triomphe pour Notre-Dame de Paris
Depuis 20 ans, l'histoire de Quasimodo et d'Esmeralda est revenue dans l'imaginaire collectif et enivre les spectateurs à travers le monde. Sur les airs de Richard Cocciante et les paroles de Luc Plamondon, la comédie musicale Notre-Dame de Paris est accueillie en triomphe lors de sa première mondiale le 16 septembre 1998. Revivez la genèse de cette aventure.
La comédie musicale voit le jour grâce à l’association entre Richard Cocciante et Luc Plamondon. La renommée de ce dernier est déjà bien ancrée dans le monde du théâtre musical depuis la réussite de son Starmania.
Avec Notre Dame de Paris, le regard n’est plus tourné vers le futur de Monopolis mais vers le passé de Paris. L’œuvre redonne vie à deux monuments français: le roman de Victor Hugo et la cathédrale Notre-Dame, grand emblème architectural de la capitale française.
Luc Plamondon insuffle une intemporalité à ses paroles. S’inspirant d’une histoire du Moyen-Âge, il y incorpore des thématiques qui résonnent avec l’actualité de 1998… et d’aujourd’hui.
«Ce qui est extraordinaire, c’est de s’apercevoir que 500 ans plus tard, le monde n’a pas changé tant que ça et que la même exclusion existe toujours.» - Luc Plamondon
Et le projet est ambitieux. La mise en scène de l’histoire de Quasimodo est d’une envergure inégalée pour l’époque. Notre-Dame de Paris nécessite un budget colossal de plus de 5 millions de dollars.
La comédie musicale met également en vedette une grande distribution d’artistes francophones, certains connus et d’autres moins, venus du Québec et de la France.
Il y a donc beaucoup de risques pour l’auteur et les producteurs si le projet échoue. À quelques jours de la présentation au public et aux médias, la pression se ressent lors des dernières répétitions.
Ce sont des équipes de production bien nerveuses d’offrir la meilleure performance que le journaliste Stéphan Bureau rencontre au Téléjournal du 7 septembre 1998.
Un succès fulgurant et… inattendu
La première est un coup d’éclat. Les critiques encensent Notre-Dame de Paris et les spectateurs sont émerveillés par la mise en scène et le talent artistique des interprètes.
Le spectacle ayant d'abord lieu à Paris, nombreux sont les Québécois qui traversent l’Atlantique pour assister à cette première distribution.
L'universalité de l'histoire et la charge d’émotions conviée par les artistes, par les paroles et par la musique vont propulser l’œuvre hors des frontières de la francophonie. Dans les années qui suivent la première présentation, la pièce sera produite dans une dizaine de pays et traduite en plusieurs langues.
Pour Luc Plamondon, ce triomphe est inespéré et hors de toute attente.
Quelques jours après la première mondiale, l’animateur Pierre Craig s’entretient avec le parolier au bulletin de nouvelles Le Midi du 23 septembre 1998.
Luc Plamondon n’en revient tout simplement pas que le public soit enthousiaste à ce point. Il raconte avoir écrit Belle cinq ans auparavant, sans se douter que la chanson allait trouver un tel écho.
Luc Plamondon était convaincu, après la première, que Notre-Dame de Paris ne pourrait pas soutenir un engouement aussi fort auprès du public pendant des années. Petit à petit, selon lui, une autre œuvre viendrait déloger sa popularité.
Il ne se sera jamais autant trompé. Notre-Dame de Paris est reconnue aujourd’hui comme l’une des plus importantes comédies musicales de la langue française.
L'œuvre souligne cette année son 20e anniversaire avec une nouvelle tournée. Un succès qui n’est pas près de s’essouffler.